Feoflip est l'alter ego de Fran Feo, un garçon né dans les îles Canaries, loin des infrastructures et du soutien de l'art urbain. Son histoire commence vers l'an 2000, alors que le street art ne bénéficie pas encore d'une reconnaissance artistique. Il se déplaçait la nuit pour créer ses œuvres. Au fil du temps, le groupe "Chinijos del Millo" est né, composé d'artistes travaillant dans différentes disciplines. Ce groupe pratique l'"artivisme", le théâtre de rue, la performance, les actions sociales et le graffiti.
Entre 2005 et 2011, Feoflip a passé du temps à Barcelone, en Galice et à Thessalonique. Le groupe se sépare alors, ce qui lui donne plus d'espace pour prendre sa carrière personnelle au sérieux. Pendant cette période, il collabore avec le mouvement des squats : il peint des fresques murales, organise des ateliers, réalise des sérigraphies, des pochoirs, des banderoles, conçoit des publicités et d'autres actions artistiques similaires. Ces années ont provoqué un changement de conscience qui s'est reflété dans le message de son œuvre. Fran Feo, quant à lui, se concentre sur l'illustration, les marionnettes, la bande dessinée et le stop motion.

Aujourd'hui encore, Feoflip parcourt le monde pour observer et ressentir tous les effets et la beauté que Mère Nature a à nous offrir. En tant qu'artiste urbain, il applique son art à divers lieux intérieurs et extérieurs, à des projets environnementaux et à des festivals d'art urbain et de rue. Abstrait mais vivant et surréaliste, son art est une combinaison de tous les éléments qu'il a recueillis au cours de ses années de voyage et de collaboration avec d'autres. Des animaux bio-mécaniques, des robots surréalistes à l'apparence humaine effectuant des travaux de jardinage et d'autres personnages étranges ressemblant à des dessins animés sont apparus sur de nombreux murs autour de son lieu de résidence (Tenerife, Îles Canaries) et bien au-delà. Selon ses propres termes : un univers unique et original.
Originaire d'une ville chargée d'histoire, Feoflip a pour habitude de toujours laisser un message fort dans ses œuvres. Ses allégories contiennent des émotions et des absurdités qui reflètent une société déshumanisée par les changements technologiques.